Ce ne sont que des mots que je jette aux quatre vents,
Des pensées qui s'égrainent et se sèment finalement.
Je n'en récolte que l'amertume,
La douceur sucrée des songes qui s'écument.
Rêverais-je, incertain,
De notre histoire comme un feu qui s'éteint,
Réveillé jadis de belles paroles,
Un corps et une âme que mon esprit idole.
Une bataille des sens pour éveiller les tiens,
Une guerre perdue d'avance coulant de tes mains.
Ne prendrais-je qu'une profonde inspiration pour te dicter mes mots,
Comme autant de maux qui se dessinent sur ta peau.
N'offrirais-je comme présent que les larmes de mon sang,
Milliers de perles qui naquissent de tes gestes troublants.
Je reconnais ton sourire aux yeux qui m'inondent,
Comme autant de rires que ta beauté féconde.
Grondent encore les supplices de la veille,
Mon passé que tu enterres à merveille.
Je ne t’emmènerais pas voir le bout du monde,
Par peur qu'il ne préfère te garder comme muse vagabonde.
J'irais te cueillir les fleurs du paradis,
Celles qui ne germent que lorsque dans tes bras je faiblis.
J'échangerais mes proses
Pour qu'un jour, enfin, tu oses,
Ce que je ne puis faire,
De toi j'attendrai milles hivers.
Ma plume peut sembler tant de fois maladroite,
Ce n'est que par amour qu'elle dessinent ce que je convoite.
Entend mes soupirs comme autant d'appels à ton amour,
Ecoutes mes murmures qui appellent à ton retour.
Si enfin tu m'offrais la douceur et la chaleur de tes mots,
J'irais caresser la cime de nos idéaux.