C'est un paysage qui ressemble à ton visage que l'aube dévoile,
La pureté de la terre s'ouvrant à une vie verdoyante.
Cette vegetation baignée du lumière, naissante et bourgeonnante
Une brume ouvrant ses pupilles bleues, ses yeux sans voile.;
Il fait si chaud au zénith, je suis au creux de ta main;
Au plus bel instant de ton existence posé sous ton ombrage.
Je mord le fruit de la passion où il n'y a nul nuage
Assis dos à dos, contemplant et inventant notre chemin.
Mais nos belles années s'enfuient sous ce vieux peupliers
Craquent les rameaux de nos jours heureux.
Nous sommes ainsi des sages, bien moins valeureux
Déjà temps de regarder ce que l'on fut de notre passé.
Alors que nos branches blanchissent et se raidissent
Il est temps pour la nature de s'endormir et de tout figer.
Nous nous savions depuis longtemps déjà, condamné,
C'est ainsi que, trop vite, les âmes rejoignent les abysses.
Avant que tout ne recommence...