C'est une course lente et hyptonique que s'adonnent ces chevaux de lait
La tumultueuse éclipse qui naît, resplendit, tournoie et disparaît
Au gré des vents et des pluies que cachent bien des secrets
Ils s'évaporent et s'évanouissent à l'horizon des monts gelés.
Une nappe lisse et diffuse s'agrippe aux dernières falaises
Ronronnante et gluante, le parfum des fraîches rosées
Ce ne sont pas les larmes du ciel, mais les gouttes errodées
Qui doucement envahissent les plaines et leurs bosqués.
Noirs de mauvais présages ou blancs de somptueux paysages
On les contemple, en rêvassant, à tous les âges
Un dragon, un ours, une fleur ou une flèche de passage
Une autoroute du rêve, main dans la main, sans péages.
Qu'ils se déchaînent, se déchirent et foudroient à travers le ciel
Les torrents qu'ils déversent sur les maisons les plus frêle
Y s'abat violemment le déluge et les tempêtes de grêle
Seront chassés par les pâles nuages d'un tir d'ailes