Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 18:30

Nous étions tous humiliés,

Et vivions sous la terreur,

Nous ne pouvions être familiers

Sous ce régime de peur.

Notre pays était occupé,

Nous avions perdu notre honneur,

Mais le jour enfin arrivé,

Amorça la fin de l'horreur.

Au petit matin , je rejoignis,

Dans les profondeurs d'une forêt,

Un grand nombre de mes amis

Qui eux étaient déjà fin prêts

Pour servir leur vieux pays

Et, enfin, l'aider à se libérer

De ses occupants affaiblis

Par un moral ulcéré.

Ainsi donc, vite, je partis

Aux chicanes et aux barricades,

Avec des tâches réparties,

En compagnie d'autres camarades.

L'ennemi, nous l'attendions,

Et il ne venait pas,

Mais, trompant notre attention,

Vite arriva sur nos pas.

Ce fut un effroyable carnage,

Je ne dus qu'au miracle,

De ne devenir leur otage.

Au milieu de cette débâcle,

Tous ne revinrent pas au camp

Et tombèrent sous les balles

De ces soldats occupants,

Sanguinairement vandales.

Le lendemain, enterrant nos morts,

En nous inclinant avec piété

Sur les meurtrissures de leur corps ,

Anéantis un certain soir d'été

Par des êtres humains d'un autre pays

Qui s'en retournaient chez eux ,

Leur lâche besogne accomplie,

La tête basse et l'air piteux.

La guerre à peine terminée,

Nous ne pouvions oublier

Tous ceux qui avaient payé

De leur vie pour libérer

Notre bonne vieille terre de France,

Et la réflexion de cette femme, aussi,

A moi, l'orphelin que la chance

Avait trop injustement servi.

Eh! Oui, à cet endroit précis

Où, sans moi, mes amis tombèrent,

A quelques kilomètres de Précy ,

Sur un petit monument de pierre,

Sont graves tous leur noms.

C'étaient mes frères de combat

Dont le sang à rehaussé le renom

Terni du prestige d'ici-bas.

Si vous passez un jour

Au bord de cette route,

Arrêtez-vous un instant pour

Vous recueillir et, sans doute, 

L'émotion vous fera soudain.

Entrevoir l'immense sacrifice

De ces gars dont le destin,

A des mères, à enlevé leur fils.

Et vous qui, aujourd'hui encore,

Pourrez vivre en toute liberté,

N'oubliez pas ceux qui alors

N'ont pas hésité à tout quitter

Pour redonner à leur patrie blessée

La paix et l'honneur ainsi mutilées,

Car l'histoire ne leur aurait pardonné

D'avoir un jour cédé à la lâcheté.

 

Hommage à L.S et ses amis.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Errer n'est pas jouer.
  • : Doutez de tout, y compris de ce que vous allez lire.
  • Contact

Recherche

Catégories